Connaissez-vous l’histoire Saint Patrick, le saint patron d’Irlande ?
Patrick est aussi le Saint Patron du Nigéria, de New-York mais aussi de Boston, de Montserrat (ça ne vous dit rien ? moi non plus, oups…) Il s’agit d’une petite île au larges des Caraïbes). C’est aussi le Saint Patron des Ingénieurs.
Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat, eut une vie assez… mouvementée.
Voici son histoire (supposée) :
Imaginez Patrick, jeune homme de 16 ans en pleine puberté, en train de vaquer à ses occupations « fermières » (scène issue de mon imagination vous pensez bien).
« Tadadi, tadada, oh mais quelle jolie fleur que voilà ! »
« Tadadi, tadada, oh mais quelle jolie cochonne que voilà ! » (ah-ah).
Patrick était joyeux et en harmonie avec son environnement.
Un bouquet de fleurs pour Maman, des baies pour Papa, un peu de travail au potager pour le reste de la famille… (j’avoue, je n’ai aucune certitude quant à ce que je raconte, mais cela me fait plaisir de l’imaginer !)
Il aimait sa petite vie de gamin de 16 ans. Un jour, alors qu'il avait les fesses en l’air à semer de nouvelles cultures, il entendit un bruit derrière lui. Il se retourna vivement, pensa à un animal, mais ne vit rien. Il retourna alors à ses occupations, mais le bruit continua et se fit plus proche. Il décida de ne pas se retourner pour ne pas perdre de temps, puis, le noir. Complet.
On venait de lui asséner un énorme coup sur la tête. Quand il ouvrit les yeux, il avait très mal au crâne, une bosse de la taille d'une pomme, et ne voyait toujours rien. Mais il reconnut l’odeur d’un sac en toile de jute : une odeur qui lui était familière et légèrement rassurante. Il avait mal aux côtes, car on l’avait malmené pour l’amener au QG.
Il fut jeté dans un cachot par ses geôliers. C'était froid, humide, sale, et très sombre... Il y cohabitait avec des petits insectes de toute sorte (araignées velues, cafards et mouches grouillaient autour de lui... 🤢).
Quelques jours plus tard, sans n’avoir bu ni mangé quoi que ce soit, la bande de brutes décida de le sortir de sa cage. Quel soulagement, au premier abord tout du moins. Il allait enfin respirer un peu d'air frais, lui qui avait l'habitude d'être dehors toute la journée.
On le forçat à se lever, et les brutes le poussaient pour qu’il avance au plus vite. Il tomba et s’écorcha les genoux. Son labeur avait commencé : on le forçait à faire des travaux ingrats et difficiles. Il etait devenu esclave. On l'avait donc observé pendant tout ce temps à travailler avec ses parents ! On l’avait vendu ! Miséricorde ! Il était jeune, dans la force de l’âge, bon travailleur, et c’est la raison pour laquelle on l’avait enlevé.
Travaux forcés, poussières, dénutrition, déshydratation, mais juste ce qu’il faut pour qu’il ne tombe pas et continue sa besogne. Coup de fouet, coup de pied, dent cassée, on ne le lâchait jamais. Mais il tenait bon.
Lorsque la nuit tombait, il pensait à sa vie d’avant, sa famille, mais il réfléchissait aussi à un moyen de s’échapper. Il se fît une promesse : il arriverait à sortir de cet enfer.
Son calvaire dura 6 ans. Six longues années pendant lesquelles il fût gardé en captivité, mis en esclavage et en souffrance.
Un matin, les bourreaux vinrent ouvrir les cages de leurs jouets. Il ne remarquèrent pas que l’une des cordes qui lacérait les chevilles de Patrick était usée jusqu’à… la corde (ahah). Il marchèrent ainsi longuement, à coup de fouet, de chutes sur les cailloux, pour rejoindre leur lieu de torture. Patrick sentit la corde glisser le long de sa cheville. Il fallait faire vite, ils allaient s’en rendre compte !
Ni une ni deux, et sans regarder derrière lui, il prit ses jambes à son cou sans que personne ne puisse le rattraper.
Il courut, il courut, encore et encore, haletant, des minutes entières qui lui paraissaient des heures, alors qu’en réalité, personne ne le poursuivait : Les barbares l’avaient vu s’enfuir, bien sûr, mais il valait mieux un qui s'échappent que cent autres sans surveillance, et qui, auraient pu s’enfuir à leur tour."
Maintenant que vous avez lu ce texte (sans décrocher une seconde, bien sûr), vous apprendrez que Patrick s’est enfui en Bretagne, d’où il tiendrait peut-être ses origines. Aucune certitude quant à cela, bien sûr. Il était peut-être écossais finalement… Lors de son enlèvement par les pirates, sa maison fut réduite en cendres et après avoir retrouvé sa famille, il se convertit au christianisme, apprit le gaélique et la mythologie celtique, dans le but de se « rapprocher » des peuples d’Irlande.
Sa tâche était simple : évangéliser l’Irlande et les îles britanniques qui étaient des terres païennes à l’époque (on est au IVe siècle à peine).
Quand il rencontra les rois Irlandais, il tenta de leur expliquer la sainte Trinité (père, fils, saint Esprit) grâce aux feuilles d’un trèfle qu’il avait cueilli. Judicieux n’est-ce pas ? La quatrième feuille renverrait à la feuille qu’Eve portait dans le jardin d’Eden.
Le mythe
A cette époque, l’Irlande était, à priori, infestée de serpents. Ce beau joyau vert, oui oui ! Et la légende raconte que Patrick, par miracle, les fit fuir et périr dans les flots (pauvres petits portefeuilles, pauvres petites chaussures !)
Il fonda abbaye, monastère, et travailla de nombreuses années pour aider les pauvres et nécessiteux. Un mec bien, donc.
Il serait mort le 17 mars 461 après s’être retiré en Irlande du nord, à… Downpatrick.
La Saint Patrick fût reconnue fête religieuse au XVII e siècle, le 17 mars donc, en plein pendant le jeûne du Carême. C’est le seul jour pendant lequel il est possible de rompre le jeûne pour l’Eglise.
La première célébration fêtant St Pat s’est déroulée… à….
Tadada, roulement de tambour… BOSTON ! Et oui, aux USA.
Ce sont les soldats irlandais qui sont à l’origine de cette première sur le sol américain, en 1762. D’ailleurs, environ une semaine avant cette fête, le fleuve Chicago est teinté… j’vous le donne en mille, vert (produit probablement très respectueux de l’environnement vous en conviendrez).
Le jour deviendra férié en 1903, en Irlande, avec un magnifique pied-de-nez tout de même au présent, puisque ce jour-là, les bars avaient l’OBLIGATION de fermer, histoire d’éviter les beuveries pendant le Carême.
Depuis, on boit de la Guinness, on assiste à des défilés, on fait des banquets pendant lesquels on nous prépare le « roast dinner », c’est-à-dire de la viande de bœuf bouillie avec des pommes de terre rôties, des petits pois-carottes et de l’apple tart. Bon, ça c’est surtout pour ceux qui mangent on est d’accord.
Si vous trouvez un trèfle le jour de la St Patrick, alors vous aurez le double de chance pour l’année. Et si vous espérez encore plus de chance, il faudra embrasser un Irlandais !
Joyeuse Saint Patrick !
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