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Photo du rédacteurJustine Gravagna

La liberté de Guillaumes

On a découvert Guillaumes vraiment par hasard.

J’en avais entendu parler il y a un sacré bout de temps (lorsque je travaillais à l’office de tourisme d’Antibes) mais c’était tellement vague, et loiiiiiin…



Ce magnifique petit village d’environ 700 habitants est situé entre les Gorges du Daluis (le fameux Colorado Niçois) et les Gorges du Cians, à environe 1h30 de Nice. Plusieurs petits hameaux lui sont rattachés, tels que Amen, Bouchanières, Saint-Brès, Villeplane et Villetale.



Le village fait partie de la route des Grandes Alpes, un parcours de 720 kilomètres, allant du Lac Léman à la Méditerranée et parcourant 18 grands cols (rien que ça !) mais aussi de la Route des Bréa (extrêmement connue dans la région niçoise et par les passionnés d’art sacré).


Quelques mots sur l’histoire du village :

C’est Guillaume (of course) le « libérateur » qui a fondé le village, aux alentours de l’an 1000, et puis a été occupé par les templiers au 12e siècle, afin d’aider le pays contre l’invasion des Sarazins. On y trouve d’ailleurs maintes Croix des Templiers entre autres preuves de leur passage disséminées un peu partout dans le village. Mais Philippe le Bel intervint dès le début du XIIe siècle, inquiet pour la puissance économique, financière et politique de l’Ordre du Temple, en faisant arrêter les Templiers...

Il a connu plusieurs grandes phases historiques dont le séjour de Vauban (le village possède les restes d’un château construit entre les 13 et 18e siècle, le fameux Château de la Reine Jeanne) dont il fît faire des modifications qui furent détruites après le traité de Turin en 1760. Puis son rattachement à la France en 1860. Raphaël Bishoffsheim, célèbre passionné d’astronomie, (qui d’ailleurs fit construire l’Observatoire de Nice) fut de passage ici aussi, et ramena l’eau courante sur la place du village fin 1897.



Et puis, un peu plus tard, en Juillet 1939, le village eut aussi la visite de Simone de Beauvoir, « Le plus beau de tous (ses) voyages à pied… de Guillaumes à Saint Etienne de Tinée ». C’est la raison pour laquelle l’école communale porte son nom.


C’est aussi la première commune qui a été libérée dans les Alpes-Maritimes le 14 Juillet 1944.



Puis Guillaumes c'est aussi... la légende !!

Désolée, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’écrire quelque mot sur la légende urbaine du village.


Tout le monde (enfin, le monde issu de la région) connaît le tristement célèbre Pont de la Mariée, construit au début du 20e siècle, d’une hauteur de 80m de haut.

Fin juillet 1927, un couple apparaissant comme très aisés vint faire son voyage de noces à Guillaumes, séjournant dans un petit hôtel du village.

Très aisés car, somme toute, il n’était pas courant de rouler avec une limousine pour l’époque.

(D’ailleurs c’est celle-ci que j’ai envie d’imaginer)



On dit qu’il s’agissait de Mr Bernard Baillet et de Mademoiselle Marie-Louise Pion, sans certitude aucune. Le couple eut l’envie soudaine de faire un tour dans les gorges, aux alentours de 21 heures, le 30 juillet de l’année 1927. Il firent un arrêt au pont, pour regarder la vue. Effectivement, il ne fait pas encore très noir à cette heure-là chez nous. Cependant, elle se serait approchée d’un endroit sans garde-corps et chuta du haut des 80 m. Affolé, paniqué, angoissé, le mari revient au village en criant à l’aide et en expliquant l’évènement.

On décide de commencer des recherches, mais on abandonne vers minuit, la nuit et on récupère le corps de la mariée le lendemain matin.

Pas de témoins, rien que les dire du mari.

Elle avait 22 ans. Faute de preuve, on croira à l’hypothèse de l’accident. Mais...



Mon expérience personnelle

Maintenant, je vais vous dire pourquoi MOI j’ai adoré ce village.


En flânant dans les rues, j’ai pu y voir des représentations artistiques de toutes sortes : des sculptures, des fresques, des céramiques… A chaque coin de rue vous y trouverez une petite touche qui vous… touchera, j’en suis certaine. Certes, il y a beaucoup de symboliques j’imagine propres au village et à ses habitants, mais c’est sympa d’imaginer pourquoi ceci se trouve-là, quelle personne a pu créer ça, les différentes symboliques ou encore de quand cela peut dater…




En dehors de cela, le village est « protégé » et son patrimoine mis en avant. On y trouve des maisons de chaque époque et de chaque période de l’Histoire, ce qui fait que vous pouvez vous balader dans une rue et y voir côte à côte une maison disons de la fin du XIIe siècle et une autre rénovée à la manière italienne. Les bâtiments sont mis en valeurs par leurs belles couleurs, et une préservation certaine. Et lorsque vous tournez la tête çà et là, de magnifiques petites fenêtres donnent sur les montagnes environnantes. Vous grimpez, vous descendez, vous montez des marches, vous vous perdez dans les jolis méandres des rues escarpées, qui sont très larges, minuscules, pentues, planes. Vous croisez une œuvre d'art, une vieille enseigne ou une plaque signalétique parlant de l'histoire du village. Un bonheur.





Aussi, la rue principale est animée et agréable, on y trouve les gens du coin, ceux de passage, les curieux, les randonneurs, et c’est agréable d’avoir quelque discussion avec les habitants d’ici.

Une très belle balade à faire en famille, pour le plaisir des yeux, et des oreilles, car au bon milieu d’un rond-point, un genre de fontaine fleurie possède des « cloches » qui émettent une douce mélodie à une heure impromptue (10H37 de mémoire… mais je n’ai malheureusement pas trouver d’explications à cela.)





A faire absolument :-)


Facebook : Guillaumes






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